Ces six structures durables construites dans les plus grands camps de réfugiés du monde, qui abritent les Rohingyas ayant fui le génocide dont ils sont victimes au Myanmar, sont considérées comme un ensemble d’exercices pratiques plutôt que comme des projets distincts. En effet, chacun de ces espaces a ouvert un champ d’action pour le suivant selon les besoins exprimés par les bénéficiaires, et une majeure partie du processus de conception a été menée dans un cadre collaboratif directement sur le terrain. Parmi ces structures, on trouve un espace réservé aux femmes dont le toit est délibérément bas afin de protéger le bâtiment des cyclones. Sa charpente complexe a été construite sans dessin ni modèle par des ouvriers Rohingyas travaillant le bambou. Un autre espace a été construit pour offrir un lieu d’échange sécurisé dans lequel les femmes et les filles peuvent bénéficier d’un soutien pratique. Sa structure a été réalisée à l’aide de matériaux locaux, et son revêtement extérieur n’inclut aucun élément bleu ou rose caractéristique des constructions standard de ces camps et qui peuvent perturber les éléphants vivant à proximité. Les femmes peuvent en outre créer et présenter leurs produits artisanaux dans un espace construit en bambou et surplombé d’un toit en chaume. Plusieurs centres communautaires ont également été construits et disposent chacun de caractéristiques uniques. Le toit de l’un d’eux est recouvert de matelas colorés pour renforcer l’isolation, un autre a été construit à l’aide de matériaux naturels et industriels, tandis qu’un troisième a été construit autour de palmiers à bétel existants en vue de préserver la végétation.