Grand jury

Amale Andraos est professeure à la Graduate School of Architecture, Planning and Preservation (GSAPP) de l’Université Columbia. Dans le cadre de son travail sur le design, elle se penche sur le changement climatique et son impact sur l’architecture, ainsi que sur la problématique de la représentation du concept de la ville arabe sur la scène internationale de l’architecture. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont We’ll Get There When We Cross That Bridge (Monacelli Press, 2017), The Arab City: Architecture and Representation (Columbia Books on Architecture and the City, 2015) coédité avec Nora Akawi, 49 Cities (Inventory Press, 2015), et Above the Pavement, the Farm! (Princeton Architectural Press, 2010) en collaboration avec Dan Wood.

Elle est la cofondatrice de WORKac, un cabinet d’architecture basé à New York qui s’efforce de réinventer la relation entre les environnements urbains et naturels. WORKac a récemment été élu 1er cabinet d’architecture des États-Unis par Architect Magazine et a également été nommé « cabinet de l’année » de l’État de New York par l’American Institute of Architects (AIA). Le cabinet a réalisé de nombreux projets, dont le Miami Museum Garage du « Design District » de Miami, les « Edible Schoolyards » (potagers scolaires) de l’école publique 216 de Brooklyn et de l’école publique 7 de Harlem, une bibliothèque publique dans le quartier de Kew Gardens Hills, dans le Queens, et le « Stealth Building » (tous à New York), ainsi qu’un nouveau centre étudiant pour la Rhode Island School of Design. Actuellement, WORKac travaille sur un projet résidentiel à grande échelle au Liban, sur le Musée des beaux-arts de Beyrouth, au Liban, sur une nouvelle bibliothèque publique au nord de Boulder, dans le Colorado, et sur de nouveaux bureaux pour le siège d’une banque à Lima, au Pérou.

Amale Andraos a enseigné dans plusieurs institutions, dont l’Université Princeton, l’Université Harvard et l’Université américaine de Beyrouth. Elle siège au conseil d’administration de l’Architectural League of New York, au comité consultatif international de la faculté d’ingénierie et d’architecture de l’Université américaine de Beyrouth et au conseil consultatif de l’espace d’incubation New Inc du New Museum de New York.

Kazi Khaleed Ashraf est le directeur général du Bengal Institute for Architecture, Landscapes and Settlements de Dhaka, au Bangladesh. L’Institut oriente son travail sur les défis posés par l’environnement urbain contemporain et sur l’organisation des terrains, des ressources en eau et des établissements humains dans la dynamique écologique cruciale d’un paysage terraqué.

Architecte, urbaniste et historien spécialiste de l’architecture, son travail se place à l’intersection des diverses formes d’établissements humains, de l’architecture paysagère et de la théorie de l’architecture. Actuellement, il prend part à l’aménagement du paysage urbain et à la planification du milieu urbain de plusieurs villes au Bangladesh et dirige un projet de recherche pluridisciplinaire sur le fleuve Padma, le dernier bras du Gange, dans le cadre duquel sont réalisées des recherches sur l’histoire, la colonisation et l’écologie du plus grand delta du monde.

Après avoir enseigné à l’Université de Hawaii à Manoa, à l’Université de Pennsylvanie, à l’Université Temple et à l’Institut Pratt aux États-Unis, il a contribué à faire du Bengal Institute for Architecture, Landscapes and Settlements un centre majeur de recherche urbaine et d’activisme architectural. Kazi Khaleed Ashraf est titulaire d’un doctorat de l’Université de Pennsylvanie, d’un master du MIT et d’une licence en architecture de l’Université d’ingénierie et de technologie du Bangladesh.

Il est l’auteur de plusieurs livres et de nombreux essais portant sur divers sujets historiques et théoriques, dont l’architecture en Inde et au Bangladesh et la ville de Dhaka. Ses écrits sur l’architecture du Bangladesh ont posé les bases théoriques qui facilitent aujourd’hui la compréhension des formes historiques et contemporaines de l’architecture dans la région. Il a notamment publié The Hermit’s Hut: Architecture and Asceticism in India, Designing Dhaka: A Manifesto for a Better City, An Architect in Bangladesh: Conversations with Muzharul Islam, et Louis Kahn’s National Capital in Bangladesh. Ses articles et essais ont été publiés dans de nombreuses revues, dont The Architectural Review, Architectural Design, Journal of Architectural Education, RES, MIMAR et Economic and Political Weekly. Kazi Khaleed Ashraf a également créé une série de publications internationales intitulée Locations: Anthology of Architecture and Urbanism qui met en lumière des projets et des éléments emblématiques de pays à travers le monde.

Lina Ghotmeh est une architecte franco-libanaise directrice du cabinet international pluridisciplinaire Lina Ghotmeh – Architecture, basé à Paris. Comme un écho à son expérience à Beyrouth - où elle est née en 1980 - le travail de son cabinet prend la forme d’une « archéologie du futur » dans le cadre de laquelle chaque projet prend appui sur un travail de recherche historique et matérielle approfondie et sur les leçons d’un passé vernaculaire pour construire un nouveau « déjà-là ». Les conceptions architecturales du cabinet émergent alors d’une compréhension poussée de leur environnement et donnent naissance à un dialogue symbiotique et écologique avec la terre.Lina Ghotmeh a réalisé de nombreux projets, dont le Musée national d’Estonie, « Réalimenter Masséna », une tour en bois dédiée à l’alimentation durable à Paris et « Stone Garden », un bâtiment où l’artisanat occupe une place centrale à Beyrouth. Son cabinet travaille actuellement à la conception et à la construction des Ateliers Hermès, un bâtiment passif (écologique) situé en Normandie, et à la réhabilitation urbaine du quartier Maine-Montparnasse à Paris.

Lina Ghotmeh a suivi des études d’architecture à l’Université américaine de Beyrouth. Elle a donné des conférences dans le monde entier et a enseigné à l’École spéciale d’architecture. Elle est aujourd’hui enseignante à l’École d’architecture de Yale et à l’Université de Toronto et est coprésidente du réseau scientifique et technique (RST) ARCHES. Elle a reçu de nombreuses récompenses, dont le Prix Tamayouz 2020 « Femme aux réalisations exceptionnelles », le Prix Cardin 2019 de l’Académie des Beaux-Arts, le prix Déjean 2016 de l’Académie française, le Grand Prix Afex 2016 et le Prix AJAP 2008 placé sous la présidence du Ministère de la culture français. Elle a également été nommée pour le prestigieux Schelling Architekturpreis en 2020. Son travail est actuellement exposé à la 17e Biennale d’architecture de Venise. Ses écrits ont été publiés dans de nombreux livres et revues, notamment aux Éditions Phaidon, dans le RIBA Journal, dans la revue Domus et dans le Architectural Record.

Anne Lacaton a fondé le cabinet Lacaton & Vassal à Bordeaux en 1989 avec Jean-Philippe Vassal. Les deux associés s’intéressent à la générosité de l’espace et à l’économie de moyens et s’efforcent d’utiliser les valeurs de l’existant pour « faire plus avec moins ». Désireux de bouleverser les pratiques de construction standard, ils conçoivent la majorité de leurs projets comme des hybrides entre des bâtiments conceptuels contemporains et des techniques plus diverses.

Ils ont réalisé des projets célèbres, dont le Palais de Tokyo à Paris, l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes et le Fonds régional d’art contemporain du Nord-Pas-de-Calais à Dunkerque. Ils ont reçu le Prix Mies van der Rohe 2019 (Prix d’architecture contemporaine de l’Union européenne) pour le Grand Parc de Bordeaux. Ils ont également réalisé d’importants projets de logements, notamment la Maison Latapie à Bordeaux, la Cité Manifeste, un projet de logements sociaux à Mulhouse et à Bordeaux, la transformation d’immeubles de logements sociaux modernistes à Paris et Bordeaux et une tour de logements à Genève.

Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal ont reçu de nombreuses récompenses au cours de leur carrière, dont le Prix Pritzker 2021, le Grand Prix BDA 2020 (Bund Deutscher Architekten), le Prix Mies van der Rohe d’architecture contemporaine de l’Union européenne, le Grand Prix National d’Architecture et le Global Award for Sustainable Architecture de la Cité de l’architecture et du patrimoine.

Anne Lacaton a enseigné à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) entre 2004 et 2018, à l’Université de Floride, à l’Université d’État de New York à Buffalo et à l’Université Harvard. Elle a été nommée professeure associée d’architecture et de design à l’École polytechnique fédérale de Zurich en 2017. Elle oriente ses cours sur une approche idéologique et socio-politique de l’architecture et favorise la mise en lumière de l’humain plutôt que la création de bâtiments iconiques dans le cadre de son travail. Anne Lacaton est titulaire d’un diplôme d’architecture de l’École d’architecture de Bordeaux et d’un diplôme d’urbanisme de l’Université de Bordeaux.