Le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC) œuvre au Mali depuis 2004 et avec le début de la restauration de la grande mosquée de Mopti (achevée en 2006). Cet édifice, que l'on appelle aussi mosquée de Komoguel, menaçait de s'effondrer. La première phase du projet était principalement destinée à réparer la toiture et à stabiliser la partie supérieure de l'édifice, qui avait été endommagée par une utilisation non adaptée de ciment au cours d'une précédente restauration en 1978. Les maçons locaux ont enlevé cette couche de ciment et ont comblé les zones endommagées avec des briques et un mortier traditionnels, fabriqués en mélangeant de la terre et des balles de riz.
Plus récemment, l'AKTC a travaillé en collaboration avec le gouvernement afin de créer le parc national du Mali à Bamako, la capitale. Pour répondre à l'augmentation rapide de la population de la ville au cours des dernières années, la nécessité d'un aménagement urbain sur le long terme était cruciale. En réponse, le gouvernement a défini les contours du futur parc, un espace de 103 hectares au sein d'une grande réserve forestière protégée de 2 100 hectares, qui forme une ceinture verte importante dans ce pays principalement aride. Dans le cadre d'un partenariat public-privé, le gouvernement du Mali a demandé à l'AKTC de travailler sur les 103 hectares du site, un grand canyon semi-circulaire de forêt protégée qui se situe sous les affleurements en terrasses du plateau de Koulouba, entre le musée national et le complexe du palais présidentiel.
Compte tenu de ses attraits naturels, de sa grande taille et de son emplacement proche du complexe du musée national, le parc a été conçu de manière à offrir de grands espaces ouverts pour les loisirs et les activités éducatives pour le grand public, les groupes scolaires et les touristes.
Le projet prévoyait la fusion des sites du musée national et du jardin botanique et du zoo déjà existants en un seul parc culturel et écologique d'une grande valeur, avec des attractions naturelles et culturelles.
La première phase de mise en œuvre comprenait la réhabilitation de 17 hectares d'espaces ouverts et de jardins et la construction de plusieurs nouveaux équipements. Le parc dispose d'un réseau complet destiné à la circulation des piétons et de promenades. Il est également doté de parcours sportifs, de pistes de jogging et de cyclisme, de voies d'escalade de difficulté variable et de divers sentiers explicatifs et de sensibilisation à la botanique, aux oiseaux et à la nature. Les 103 hectares du parc sont facilement accessibles par l'intermédiaire du réseau piétonnier, qui relie également les équipements existants comme le musée national et l'amphithéâtre. Ce dernier est dédié à l'enseignement et aux arts de la scène. La première phase comprenait également le réaménagement et l'intégration de huit équipements déjà existants.
L'architecte Diébédo Francis Kéré, lauréat du Prix Aga Khan d’Architecture en 2004, a été commissionné pour concevoir un portail d'entrée et un portail secondaire, un bâtiment d'entrée, un centre pour la jeunesse et le sport, un restaurant, des toilettes publiques et plusieurs kiosques.
Les jardins révèlent une flore indigène dans des environnements variés, à savoir des pelouses ouvertes, des jardins fleuris, des zones boisées ou un jardin de plantes médicinales.
Plusieurs panneaux éducatifs et explicatifs et des guides formés offrent de nouvelles expériences éducatives pour les visiteurs.