Au lendemain de la chute de l’Union soviétique et de l’arrêt de toutes ses subventions, le système de santé tadjik s’effondra. Le programme de soins thérapeutiques hospitaliers était onéreux et non viable dans de nombreuses régions. Pour faire face à ce problème, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) travailla avec le gouvernement tadjik pour aider les régions pauvres du pays, comme la région autonome du Haut-Badakhchan (GBAO), à passer à un système de soins préventifs primaires communautaires. La santé des jeunes enfants et la santé reproductive des femmes étaient particulièrement ciblées.

Afin de faciliter cette transition, un stock de produits pharmaceutiques essentiels, de bonne qualité et peu coûteux fut créé pour réapprovisionner 220 000 personnes qui n’étaient pratiquement plus fournies. Afin de pérenniser ce système, une initiative visant à rationnaliser l’approvisionnement des médicaments fut mise en place pour couvrir l'intégralité de leurs coûts. Cette mesure fut appliquée en parallèle de la mise en œuvre de programmes d’élaboration de formulaires de suivi et de formation des fournisseurs sur une utilisation intelligente des produits pharmaceutiques. Aujourd’hui, les patients se voient prescrire des ordonnances plus précises, ont des frais pharmaceutiques moins importants à assumer et sont moins exposés au risque de résistance aux médicaments. En parallèle, des agents de santé communautaires sensibilisent la population aux pratiques de base pouvant contribuer à réduire le risque de contracter des maladies évitables.

« Je suis convaincu que nous pouvons convenir qu’au niveau le plus général, l’objectif de toutes ces actions de développement... est d’entraîner et de faciliter une transition positive, impactante et pérenne. » Son Altesse l’Aga Khan, lors de la réunion annuelle de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, à Tachkent, en Ouzbékistan, le 5 mai 2003