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  • Un moulin à eau à Darootkorgon, district de Chong Alay, République kirghize.
    AKDN / Thomas Kelly
De l’énergie pour les communautés reculées
Création de microcentrales hydroélectriques

Selon le Rapport sur le développement humain de 2008 des Nations Unies, 1,6 milliard de personnes, dont la plupart vivent en Afrique et en Asie du Sud, n’ont pas accès à l’électricité. D’ici 2050, la demande mondiale totale en énergie devrait doubler, et à mesure que la pression pour réduire les émissions dans les pays développés et en développement augmentera, l’accès à une énergie propre et fiable deviendra non seulement un enjeu technologique, mais aussi une question d’équité et d’égalité.

Toutefois, dans la recherche de sources d’énergie durables, les communautés reculées des pays en développement posent des enjeux particuliers. En effet, dans les régions montagneuses d’Asie centrale et du nord du Pakistan, les villages sont souvent isolés et très éloignés d’un quelconque réseau électrique en état de marche. Pour pallier ce problème, la Fondation Aga Khan (Pakistan) a imaginé une solution qui consiste à creuser un canal étroit pour dévier l’eau le long d’une colline jusque dans une canalisation. La pression ainsi créée est alors suffisante pour actionner une turbine et produire 20 à 100 kW d’énergie. Ces microcentrales hydroélectriques produisent assez d’électricité pour éclairer un village entier ou même plusieurs communautés.

Contrairement aux barrages, qui endommagent immanquablement l’écosystème local, ces microcentrales hydroélectriques ne font que détourner l’eau au lieu de la retenir. Plus de 180 microcentrales, fournissant de l’électricité à 50 % de la population de Chitral, au Pakistan, ont été construites et sont entretenues et gérées par les communautés elles-mêmes. Plusieurs dizaines d’autres infrastructures de ce type sont opérationnelles au Tadjikistan et en Afghanistan. Le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) gère également des centrales hydroélectriques de plus grande envergure au Tadjikistan et en Ouganda. Ces infrastructures constituent des sources d’énergie abordable, renouvelable et fiable pour des communautés et des personnes vivant dans certaines des régions les plus pauvres en énergie du monde.

« Le défi de l’énergie, ici comme ailleurs, va nécessiter une intervention multidimensionnelle et l’intégration d’innovations audacieuses dans nos façons de produire et de consommer l’énergie... L’énergie hydroélectrique répond à cet objectif. Renouvelable, elle contribue au développement durable tout en minimisant son impact sur l’environnement. » Son Altesse l’Aga Khan, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la centrale hydroélectrique de Bujagali (Kampala, Ouganda), le 21 août 2007.