Les Tourism Promotion Services (TPS) du Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), travaillant sous l'appellation commerciale Serena Hotels, ont pour objectif d'exploiter le potentiel touristique de certaines régions de pays en développement, en particulier dans les régions mal desservies où les équipements touristiques pourraient contribuer à la croissance économique et à un climat global propice aux investissements. Les TPS construisent et gèrent des hôtels, des complexes touristiques, des palaces, des forts, des lodges de safari et des camps en respectant l'environnement et la culture en Afrique de l'Est (Kenya, Mozambique, Rwanda, Tanzanie, Ouganda et Zanzibar) et dans trois pays d'Asie du Sud et d'Asie centrale (Afghanistan, Pakistan, Tadjikistan).
Les hôtels Serena sont toujours conçus afin de provoquer un « effet domino » dans l'économie locale, ce qui est parfaitement mis en avant dans une étude de cas sur l'investissement de la Société financière internationale (IFC) dans l'hôtel Serena de Kigali, au Rwanda. Selon une analyse de sa chaîne de valeur, l'hôtel Serena de Kigali a engendré près de 64 millions de dollars d'activité économique au Rwanda entre 2007 et 2011.
En effet, les hôtels Serena contribuent à l'économie locale des pays où ils sont implantés de plusieurs façons, du choix du site d'emplacement, de la conception et de la construction jusqu'aux activités quotidiennes effectuées de manière responsable. Les hôtels Serena sont conçus selon une architecture locale durable, favorisent la sensibilisation aux cultures locales, la revitalisation de l'artisanat et des industries artisanales, le patrimoine national, la conservation de l'environnement naturel, l'autonomisation des communautés locales, un approvisionnement responsable, l'alphabétisation et les opportunités d'apprentissage pour les jeunes enfants, la valorisation de la santé, la sécurité et le bien-être, et encouragent l'intérêt de leurs clients, des écoles, des communautés et des divers partenaires envers leurs réalisations et leurs connaissances en matière de responsabilité environnementale. Pour ce faire, le groupe emploie et forme en priorité des résidents locaux, et ce à tous les niveaux de l'organisation.
Serena Hotels emploie directement environ 6 000 personnes. Les hôtels partagent tous la même politique, qui est de minimiser leur impact sur l'environnement local tout en cherchant à maximiser les avantages socioéconomiques pour l'économie locale. En Tanzanie par exemple, quatre études d'impact sur l'environnement ont été effectuées en amont de la création de nouveaux équipements dans les parcs nationaux du pays et, tandis que la direction avait reçu le permis de construire, l'un des résultats de ces études a entraîné des changements dans la conception du lodge Serena de Ngorongoro. En effet, cette dernière aurait pu avoir un impact négatif sur l'approvisionnement en eau pour les Massaïs. Ainsi, la société a investi dans un pipeline de cinq kilomètres pour acheminer l'eau depuis une autre source.
Le complexe touristique Serena de Mombasa abrite un sanctuaire pour les papillons indigènes et travaille activement avec les résidents locaux sur un programme de protection des sites de nidification des tortues marines.
En 2002, le gouvernement afghan a demandé au Réseau Aga Khan de développement (AKDN) de l'aider à restaurer la capacité hôtelière de Kaboul, qui avait été anéantie par la guerre civile. Aujourd'hui, l'hôtel Serena de Kaboul emploie 300 personnes directement et développe et soutient les fournisseurs et prestataires de services locaux.
Le groupe a mené à bien différents projets dans le cadre du programme de reboisement Serena, notamment dans la forêt de Hombe dans le parc national du mont Kenya (site classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO) et dans le parc national d'Amboseli, où la destruction des forêts par les éléphants est en bonne voie d'être inversée. Ces initiatives ont valu à Serena Hotels de nombreux prix et distinctions dans le domaine environnemental.