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Construite au 7e siècle sur un lagon situé au large des côtes nord-est de l’Italie, Venise est devenue la capitale d’un immense empire commercial et l’un des principaux marchés occidentaux de la route de la soie. Ses réseaux commerciaux s’étendaient jusqu’à l’Extrême-Orient et, au 15e siècle, la ville avait tissé des liens étroits avec, entre autres, les Mamelouks d’Égypte et de Syrie, les Ottomans de Turquie et les Safavides d’Iran. L’influence de l’Orient y est très présente.
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Si Mostar est célèbre, c’est probablement pour son emblématique pont de 20 mètres de haut qui traverse le fleuve Neretva. Ce pont a été commandé par le Sultan Soliman le Magnifique en 1557, alors que la région était contrôlée par l’Empire ottoman. L’ouvrage a traversé les âges pendant 427 ans, jusqu’en 1993, lorsqu’il a été détruit pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine. En 2004, le pont est revenu à la vie après des travaux de restauration, dont faisait partie le projet de réhabilitation de la vieille ville entrepris par le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC).
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Des derviches tourneurs dans la résidence historique Galata Mevlevi, à Istanbul, l’une des rares loges de derviches encore actives en Turquie. C’est au 13e siècle que le Mevlâna Djalâl ad-Dîn Rûmî, poète, théologien islamique et mystique soufi persan, a introduit auprès de ses disciples la pratique de la méditation active par tourbillonnement. En effectuant des mouvements de tourbillon, les derviches se tournent vers la présence divine, s’élèvent vers la voie de l’amour, laissent leur ego de côté et cherchent à atteindre la perfection. Les grands chapeaux en feutre qu’ils portent symbolisent la pierre tombale de leur ego.
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Le bazar de Tabriz, en Iran, site classé sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, est le plus grand marché couvert du monde. Il aurait été fréquenté par Marco Polo au 13e siècle alors qu’il se rendait en Chine.
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Le mausolée d’Oljeitu, Soltaniyeh, Iran. Au début du 14e siècle, les Mongols se sont dirigés vers l’ouest et ont conquis le nord de l’Iran, encore appelé Perse. Le général mongol Oljeitu décide alors d’établir la nouvelle capitale de la dynastie ilkhanide à Soltaniyeh. Après s’être converti à la religion de la population sur laquelle il règne désormais - l’islam chiite -, il lance la construction d’un immense mausolée pour abriter sa dépouille lorsqu’il rendrait son dernier souffle. Tout en s’inspirant du style architectural local, Oljeitu y fait ajouter des éléments caractéristiques du patrimoine de l’Asie centrale, comme le dôme en tuiles turquoise et les inscriptions calligraphiques coufiques stylisées entourant le tambour.
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Détails du plafond du sanctuaire de Fatima Masoumeh, Qom, Iran.
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Une artisane dans le bazar d’Ispahan, Iran. Aujourd’hui encore, ce marché fourmille de métallurgistes, de menuisiers et de fabricants de textile, jeunes et plus anciens, qui perpétuent les traditions de leur métier.
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Une zourkhâneh ou « maison de force », Ispahan, Iran. Dans ce gymnase traditionnel, les hommes rendent hommage à l’imam Ali, le gendre du prophète Mahomet, à travers une forme d’exercice spirituel dont les origines remontent à plus de mille ans. Les participants effectuent des mouvements individuels et synchronisés pour démontrer leur force et leurs prouesses, mais également leur humilité, autant de qualités que défendait Ali. Cette pratique mêle arts martiaux, callisthénie, musculation et musique, et fusionne des éléments de la culture persane préislamique avec la spiritualité de l’islam chiite et du soufisme. À certains moments, les hommes peuvent être vus en train de tourner comme les derviches. Bien que ce sport revête indéniablement une dimension concurrentielle, la camaraderie y est largement mise en valeur.
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Détails de la mosquée du Cheikh Lotfallah, Ispahan, Iran.
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La mosquée du Chah, Ispahan, Iran.
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L’Alem Cultural and Entertainment Center, la plus grande roue intérieure du monde. Achgabat, capitale du Turkménistan, abrite de nombreux monuments qui fusionnent les concepts architecturaux soviétiques et les formes géométriques islamiques traditionnelles, comme l’étoile à huit branches que l’on peut observer sur cette photographie.
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L’un des plafonds du Tach Khaouli de Khiva, Ouzbékistan. On peut y observer des motifs géométriques islamiques, des motifs ornementaux floraux et des couleurs typiques de l’Asie centrale.
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La mosquée Bibi-Khanym, Samarcande, Ouzbékistan. Ancienne capitale de l’empire timouride, Samarcande compte de nombreux monuments aux décorations somptueuses. Plusieurs d’entre eux sont surplombés de dômes turquoise et ornés de carreaux de faïence géométriques qui épellent les noms de Dieu, du Prophète et d’Ali en calligraphie coufique.
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Karimkol, un producteur de fruits et de légumes basé dans la région de Jalalabad, en République kirghize. Dans le cadre de ses programmes de renforcement de la sécurité alimentaire, la Fondation Aga Khan aide des agriculteurs comme Karimkol à agrandir leurs pépinières afin qu’ils puissent à leur tour venir en aide à d’autres agriculteurs dans cette région montagneuse reculée.
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Dans cette vallée reculée de l’est de la République kirghize, non loin de la frontière avec la Chine, se trouvent les vestiges d’un caravansérail construit au 15e siècle connu sous le nom de Tach Rabat. Les caravansérails étaient des auberges dans lesquelles les voyageurs et les commerçants pouvaient se reposer, se laver, prier, soigner leurs chevaux et leurs chameaux, et échanger les dernières nouvelles - et les derniers ragots - avant de poursuivre leur route sur l’ancienne route de la soie. Si ce caravansérail est unique, c’est en raison de son emplacement reculé. Habituellement, ces structures étaient construites à environ une journée de trajet les unes des autres, mais le Tach Rabat, lui, se situe aux confins du monde.
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Le lac Son Koul prend place au centre d’un immense plateau situé au sommet du massif du Tien Shan, en République kirghize. Chaque année, des milliers de chevaux, de moutons, de vaches, de yaks et de chameaux viennent y paître. Ces animaux appartiennent à des communautés semi-nomades qui les accompagnent lors de la transhumance et établissent des campements de yourtes sur le plateau. Consciente de l’importance de ces traditions nomades, la Fondation Aga Khan travaille auprès de ces communautés et met sur pied des bibliothèques mobiles et des maternelles-yourtes afin de renforcer leur accès à l’éducation.
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Deux hommes kirghizes portant un kalpak se saluent dans les rues de Murghab. Située à 3 650 mètres d’altitude, la ville est la plus haute du Tadjikistan.
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Des artisanes de Murghab, au Tadjikistan, filent de la laine. Dans le cadre de son programme de soutien de l’économie locale, la Fondation Aga Khan travaille auprès d’artisans locaux afin de les aider à vendre leurs produits aux touristes qui font étape à Murghab en passant sur la route du Pamir - la route historique et commerciale traversant l’Afghanistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et la République kirghize.
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Une jeune femme danse lors de la cérémonie d’ouverture d’un nouveau centre touristique dans les montagnes du Pamir. Dans le cadre de ses activités de développement économique, la Fondation Aga Khan milite pour un tourisme durable dans la région par le biais de la Pamir Eco-Culture and Tourism Association (PECTA). La PECTA diversifie le bassin d’emploi pour la population locale et encourage la préservation du patrimoine historique, des ressources naturelles et de la faune sauvage tout en permettant aux touristes de visiter cette région reculée d’une beauté époustouflante.
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L’heure de la prière à la mosquée du Taj Mahal, Agra, Inde. Chaque année, des millions de personnes visitent le Taj Mahal, un mausolée dédié à Mumtaz Mahal, épouse bien-aimée de l’Empereur moghol Shah Jahan. Malgré la popularité du Taj Mahal, rares sont les personnes qui savent que le site abrite également une mosquée remarquablement décorée et peu fréquentée où les musulmans de la communauté locale viennent prier. La religion islamique s’est développée en Inde pendant le règne des Moghols, qui ont émergé en 1526 dans ce qui est l’Ouzbékistan actuel avant de déferler vers le sud, conquérant une grande partie du sous-continent et créant un immense empire.
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Située au point de convergence de l’Himalaya, du Karakorum et de l’Hindou Kouch, la région de Gilgit, dans le nord du Pakistan, repose sur une zone sismique très instable et exposée à de nombreuses catastrophes naturelles. Les séismes, les avalanches et les éboulements y sont très fréquents. Ces catastrophes deviennent de plus en plus violentes en raison du changement climatique, qui touche particulièrement les communautés des régions de montagne. Après la vidange brutale d’un lac glaciaire en 2015, en partie causée par la hausse des températures, la majorité du village de Singal a été détruite par les inondations et les éboulements qui ont suivi. Avec l’aide de l’Agence Aga Khan pour l’habitat (AKAH), ces hommes utilisent les roches de l’éboulement afin de construire des murs de protection et de détourner la rivière des habitations (en bas au centre) dans l’éventualité d’une nouvelle catastrophe. L’AKAH travaille auprès des communautés dans toute la région afin d’atténuer les effets de telles catastrophes.
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Construit en 1840, le Palais de Khaplu est le plus bel exemple subsistant des demeures royales du Baltistan, une région autonome située dans les montagnes du nord-est du Pakistan. Il mêle le style architectural local et les influences des régions voisines, dont le Tibet, le Cachemire et le Ladakh. Pendant plus de 100 ans, il a été le siège du Raja de Khaplu. À la chute du royaume, l’édifice a été laissé à l’abandon. En 2005, avec le soutien financier du gouvernement norvégien, le Trust Aga Khan pour la culture y a entrepris des travaux de restauration. Six ans plus tard, le palais a rouvert ses portes sous l’apparence d’un hôtel patrimonial de 21 chambres géré par le groupe Serena Hotels.
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Ce ne sont pas seulement des idées artistiques qui ont transité du Tibet au Baltistan, dans le nord du Pakistan, mais également des idées religieuses. Le bouddhisme était la religion dominante au Baltistan jusqu’à l’arrivée de l’islam au 15e siècle. Encore aujourd’hui, on y trouve des représentations de Bouddha et des symboles bouddhistes un peu partout.
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L’Agence Aga Khan pour l’habitat travaille auprès des communautés du nord du Pakistan afin d’atténuer l’impact des catastrophes naturelles, de les aider à s’adapter au changement climatique et de leur permettre d’accéder à l’eau potable.
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Le Centre de musique Leif Larsen, situé dans le village d’Altit, dans le nord du Pakistan. Géré par le Programme Aga Khan pour la musique (AKMP), l’établissement propose des cours de musique traditionnelle et aide les jeunes musiciens à développer leurs compétences.
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La route qui longe la frontière entre la Chine et le Pakistan, également appelée route du Karakorum, ou KKH. Culminant à 4 700 m au-dessus du niveau de la mer, l’air s’y fait rare et il peut être difficile d’y respirer. Sur certaines portions, cette route longue de 1 300 km longe en parallèle une branche de l’ancienne route de la soie et relie le Gilgit-Baltistan, le Khyber Pakhtunkhwa et le Pendjab, au Pakistan, à la province du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine. En raison des conditions difficiles dans lesquelles elle a été construite, elle est parfois considérée comme la « huitième merveille du monde ».
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La mosquée Id Khah, Kachgar, Chine. Kachgar était autrefois la porte d’entrée des commerçants chinois pour se rendre sur les marchés d’Asie centrale, mais également une étape essentielle pour ceux qui faisaient chemin inverse. Ces échanges commerciaux ont laissé derrière eux une population d’une diversité fascinante.
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À l’époque de l’ancienne route de la soie, des caravanes de chameaux de Bactriane traversaient le désert de Gobi, au nord-ouest de la Chine, afin d’acheminer des marchandises vers les marchés éloignés de l’ouest. Aujourd’hui, ces chameaux sont de nouveau utilisés pour transporter les touristes lors de visites organisées dans le désert.
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Xi’an était autrefois l’une des quatre grandes capitales anciennes de la Chine. Elle est considérée comme le point de départ (ou d’arrivée) de la route de la soie. Au 1er siècle AEC, la ville était appelée Chang’an, qui peut se traduire par « paix perpétuelle ». À son apogée, Chang’an était l’une des villes les plus grandes et les plus peuplées du monde.
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Une jeune femme portant une robe traditionnelle chinoise participe à une représentation dans la Cité interdite, qui fut l’enclave exclusive des empereurs de Chine entre 1420 et 1925. Alors que Xi’an est considérée comme le point de départ de l’ancienne route de la soie, la ville de Beijing est considérée le point de départ de la nouvelle route de la soie. Cette initiative, appelée « Belt and Road », est le projet phare du programme chinois de politique étrangère. Son objectif est de raviver les anciens axes commerciaux qui reliaient l’Asie à l’Europe grâce à un programme d’investissement et de construction d’infrastructures d’une valeur prévisionnelle de 900 milliards de dollars et impliquant 70 pays.
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Du 8 avril au 16 juin, dans le quartier de King’s Cross, à Londres, la Fondation Aga Khan (AKF) propose une exposition de photographies gratuite et en plein air portant sur la plus ancienne route commerciale du monde. The Silk Road: A Living History (« La route de la soie : une histoire vivante »), créée par le photographe documentaire Christopher Wilton-Steer, se compose de plus de 160 photographies qui embarquent les visiteurs dans un voyage de Londres à Beijing et lors duquel ils découvriront certains des peuples, des lieux historiques et des cultures qui ont prospéré le long de cette ancienne route.
L’exposition célèbre la diversité des expressions culturelles qui se sont développées le long de la route de la soie, met en lumière la façon dont les pratiques, les rituels et les coutumes historiques perdurent aujourd’hui dans cette région et révèle certains liens entre des cultures qui paraissent, à première vue, bien différentes. Avec ses photographies, Christopher Wilton-Steer cherche à renforcer l’intérêt et la compréhension entre des cultures éloignées et à remettre en question les perceptions du reste du monde envers certaines régions du monde moins connues et moins comprises. Les visiteurs pourront découvrir des clichés d’Iran, du Turkménistan, d’Ouzbékistan, du Tadjikistan, de République kirghize, du Pakistan, d’Inde, de Chine et d’ailleurs.
The Silk Road: A Living History présente les photographies et les histoires des personnes, des cultures et des lieux auprès desquels l’AKF et ses agences sœurs du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) travaillent activement à l’amélioration de la qualité de vie - depuis près de 30 ans en Asie centrale et depuis près d’un siècle en Inde et au Pakistan.