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Al-Aïn, Émirats arabes unis, le 6 novembre 2016 - Au Fort Al Jahili à Al-Aïn, aux Émirats arabes unis, les lauréats du Prix Aga Khan d’Architecture ont été honorés lors d'un magnifique hommage, en présence de Son Altesse le Cheikh Mohammed Bin Rachid Al Maktoum, Vice-président et Premier Ministre des Émirats arabes unis et Émir de Dubaï, Son Altesse le Prince Karim Aga Khan, président du Prix, et de nombreux dignitaires des Émirats arabes unis et d'autres pays.
Le Prix Aga Khan d’Architecture est l'un des prix les plus anciens et les plus réputés dans le domaine de l'architecture. Il a été créé par Son Altesse l'Aga Khan en 1977 afin d'identifier et d'encourager des conceptions architecturales qui répondent avec succès aux besoins et aux aspirations des communautés dans lesquelles les musulmans ont une présence significative.
Dans son discours prononcé lors de la cérémonie, Son Altesse l'Aga Khan a déclaré que « l'esprit du Prix repose sur la notion d'inclusion, valorisant toutes sortes d'édifices et d'espaces, des gratte-ciel aux huttes en terre, des résidences aux espaces de travail et de rassemblement, de la reforestation et des projets de financement aux cimetières, ponts et parcs, des travaux d'architectes renommés à ceux d'artisans anonymes. Cette approche pluraliste ne correspond peut-être pas à la définition habituelle du mot 'architecture', mais c'est celle qui se rapproche le plus du message central inclusif que nous voulons que ce Prix transmette. » Il a également réaffirmé sa conviction selon laquelle « l'esprit du pluralisme a été au cœur des grandes réalisations des cultures islamiques du passé, et il demeure un principe central de ce Prix ».
Les lauréats du Prix Aga Khan d’Architecture de 2016, qui ont été dévoilés le 3 octobre 2016 au Fort Al Jahili d'Al-Aïn, sont :
BANGLADESH
Mosquée de Bait Ur Rouf, Dhaka (Architecte : Marina Tabassum) : Havre de spiritualité en plein cœur de la ville de Dhaka, projet retenu pour l’usage remarquable qu’il fait de la lumière naturelle.
Friendship Centre, Gaibandha (Architecte : Kashef Chowdhury / URBANA) : Centre communautaire qui tire avantage d’une région sujette aux inondations dans le Bangladesh rural.
CHINE
Centre d'art et bibliothèque pour enfants Micro Yuan'er, Pékin (Architecte : ZAO / standardarchitecture / Zhang Ke) : Bibliothèque pour enfants qui enracine la vie contemporaine dans les cours traditionnelles des hutongs pékinois.
DANEMARK
Superkilen, Copenhague (Architectes : BIG – Bjarke Ingels Group, Topotek 1 and Superflex) : Espace public encourageant l’intégration par-delà les ethnies, les confessions et les cultures.
IRAN
Pont piétonnier Tabiat, Téhéran (Architectes : Diba Tensile Architecture / Leila Araghian, Alireza Behzadi) Pont multiniveaux en surplomb d’une autoroute très fréquentée, créant un nouvel espace urbain dynamique.
LIBAN
Institut Issam Fares, Beyrouth (Architecte : Zaha Hadid Architects) : Nouveau bâtiment sur le campus de l’Université américaine de Beyrouth, radical dans sa composition, mais respectueux du cadre traditionnel dans lequel il s’insère.
Lieu de la cérémonie de remise du Prix : Al-Aïn
Aboutissement de chaque cycle triennal, la cérémonie de remise des prix aux projets lauréats se tient toujours dans un lieu qui revêt pour le monde musulman une importance particulière sur le plan culturel et architectural. La cérémonie d'aujourd'hui a eu lieu au Fort Al Jahili, à Al-Aïn, site inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
La construction du fort a débuté en 1891, sous l’impulsion du Cheikh Zayed 1er. Achevé en 1898, le bâtiment a longtemps été une résidence de la famille Al Nahyan. En 2007-2008, l’Autorité d’Abou Dhabi pour la culture et le patrimoine y a mené une importante réhabilitation, avec la collaboration d’Eike Roswag, lauréat 2007 du Prix Aga Khan d’Architecture. Le fort est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2011.
Au nombre des sites ayant abrité cette cérémonie figurent maints ouvrages architecturaux parmi les plus prestigieux du monde musulman, notamment : les jardins de Shalimar à Lahore (1980), le palais de Topkapi à Istanbul (1983), le palais El Badi à Marrakech (1986), la citadelle de Saladin au Caire (1989), le Régistan à Samarcande (1992), le Kraton Surakarta à Solo (1995), l'Alhambra à Grenade (1998), la citadelle d'Alep (2001) et les jardins de la tombe de l'empereur Humayun à Delhi (2004).
À propos du Prix Aga Khan d’Architecture
Ces 39 dernières années, des projets du monde entier, de la France à la Chine, ont reçu un prix. Des architectes et des concepteurs de New York à Dhaka ont vu leur travail récompensé par l’un des 116 prix attribués. Plus de 9 000 projets architecturaux ont été étudiés pendant la procédure de nomination.
Ces 39 dernières années, la plupart des grands architectes contemporains ont soit reçu le Prix, soit siégé au grand jury ou au comité directeur - de Zaha Hadid à Norman Foster, de Charles Correa à Frank Gehry et de Jean Nouvel à Hassan Fathy.
Le Prix Aga Khan d’Architecture sélectionne des projets qui, de l’assainissement de quartiers insalubres à la construction de gratte-ciel « écologiques », présentent une architecture d’excellence tout en contribuant à améliorer la qualité de vie dans son ensemble. Parce que ces réalisations impliquent souvent la collaboration fructueuse de nombreux acteurs, le Prix récompense des maires, des constructeurs, des maîtres d’ouvrage, des maîtres artisans, des ingénieurs et des utilisateurs finaux – pas uniquement des architectes.
Le grand jury de 2016
Le grand jury a bénéficié d’une autonomie complète pour choisir les lauréats parmi les 348 projets sélectionnés, issus de 69 pays. Les projets commandités par l’Aga Khan ou les institutions du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) n’étaient pas éligibles. Le grand jury de 2016 se composait de neuf membres :
Suad Amiry, Fondatrice, Centre Riwaq pour la conservation architecturale, Ramallah ; Emre Arolat, Fondateur, EAA – Emre Arolat Istanbul ; Akeel Bilgrami, Professeur de philosophie, chaire Sidney Morgenbesser, Université Columbia, New York ; Luis Fernàndez-Galiano, Éditeur, Architectura Viva, Madrid ; Hameed Haroon, Directeur général, Herald Publications, Karachi ; Lesley Lokko, Directrice, Graduate School of Architecture, Université de Johannesburg, Johannesburg ; Mohsen Mostafavi, Doyen, Graduate School of Design, Université Harvard, Cambridge ; Dominique Perrault, Fondateur, Dominique Perrault Architecture, Paris ; et Hossein Rezai, Directeur, Web Structures, Singapour.
Le Comité directeur de 2016
Le Prix est dirigé par un Comité directeur présidé par Son Altesse l'Aga Khan.(voir biographies des membres du Comité directeur). Siègent actuellement au Comité directeur les personnalités suivantes :
Son Altesse l’Aga Khan (Président) ; David Adjaye, fondateur et architecte principal d’Adjaye Associates, bureaux à Londres, New York et Accra ; Mohammad al-Asad, fondateur et directeur du Centre d’étude de l’environnement bâti (CSBE), Amman, Jordanie ; Francesco Bandarin, Conseiller spécial auprès du Directeur général chargé de la culture à l’UNESCO, Paris, France ; Hanif Kara, ingénieur structures et Professeur de technologie architecturale à la Graduate School of Design de l’Université Harvard, Cambridge ; Kamil Merican, associé fondateur de GDP Architects, Malaisie ; Azim Nanji, chercheur en sciences sociales, Conseiller spécial auprès du doyen de l’Université Aga Khan, Nairobi, et membre du Conseil d’administration du Centre mondial du pluralisme, Ottawa ; Gülru Necipoglu, Professeur d’art islamique au sein du programme Aga Khan de l’Université Harvard, Cambridge ; Brigitte Shim, architecte associée dans le cabinet de design Shim-Sutcliffe Architects et professeur à la Faculté d’architecture, d’aménagement paysager et de design John H. Daniels de l’Université de Toronto, Toronto ; et Yu Kongjian, fondateur et doyen de l’École supérieure d’architecture et d’aménagement paysager, professeur de design, chaire Changjiang, à l’Université de Pékin, Pékin. Farrokh Derakhshani est Directeur du Prix.
Monographie du Prix
Une monographie incluant des essais sur les questions soulevées par le grand jury lors de son choix des projets présélectionnés, puis des projets lauréats en 2016, est disponible aux éditions Lars Müller Publishers. L'ouvrage, intitulé Architecture and Plurality (Architecture et pluralité), a été dirigé par Mohsen Mostafavi. Il comprend une description et des illustrations de chacun des six projets lauréats. Pour tout complément d’information, rendez-vous sur : https://www.lars-mueller-publishers.com/
Pour tout complément d'information, veuillez lire le dossier de presse à l’adresse www.akdn.org/2016AwardWinners, ou consulter notre site internet (www.akdn.org/architecture/) et sur nos réseaux sociaux (Facebook, Twitter, YouTube, LinkedIn). L'application iPhone est disponible depuis l'iTunes store en cliquant sur le lien suivant : https://itunes.apple.com/us/app/aga-khan-award-for-architecture/id485296765?mt=8
Pour accéder au dossier de presse complet en ligne comprenant des notes, des images haute résolution, des vidéos de qualité professionnelle (destinées aux chaînes de télévision et aux sites internet) et d'autres informations sur chacun des projets lauréats, veuillez consulter le site internet www.akdn.org/2016AwardWinners. Pour tout complément d'information, veuillez envoyer un courriel aux contacts presse figurant au bas de ce communiqué de presse.
Le 5 novembre, un séminaire réunissant des concepteurs municipaux, des architectes et des étudiants en architecture du monde entier a été organisé dans la salle de bal Dubaï à l'hôtel JW Marriott Marquis de Dubaï. Chacun des architectes lauréats a discuté du processus les ayant conduits à concevoir leur édifice.
Contact presse :
Sam Pickens
Prix Aga Khan d’Architecture
Boîte postale 2049, 1211 Geneva 2, Suisse
Téléphone : (41.22) 909.72.00
Courriel : info@akdn.org
Site internet : www.akdn.org/architecture
NOTES
Son Altesse le Prince Karim Aga Khan, fondateur et président du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), est le 49e imam (chef spirituel) héréditaire des musulmans chiites ismailis. Il est un descendant direct du prophète Mahomet (que la paix soit sur lui et sur sa famille) par l'intermédiaire de son cousin et gendre Ali, le premier imam, et de sa femme Fatima, la fille du prophète. Dans la tradition éthique de l'islam, les chefs religieux interprètent la foi, mais ont aussi la responsabilité d'aider à améliorer la qualité de vie de leur communauté et des sociétés au sein desquelles ils vivent. Pour Son Altesse l'Aga Khan, cela se traduit en un engagement profond envers le développement depuis plus de 50 ans par l'intermédiaire des agences de l'AKDN.
Le Prix Aga Khan d’Architecture (AKAA) fait partie du Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), qui met en place de nombreuses initiatives pour la préservation et la mise en avant du patrimoine matériel et spirituel des sociétés musulmanes. En tant qu'agence culturelle du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), l'AKTC utilise le patrimoine culturel comme levier afin de soutenir et de catalyser le développement. Parmi ses programmes, on retrouve le Programme Aga Khan en faveur des villes historiques (AKHCP), qui œuvre pour revitaliser des villes historiques du monde musulman, tant sur le plan culturel que socio-économique. Au cours de la dernière décennie, le Trust s'est engagé dans la réhabilitation de zones historiques au Caire, à Kaboul, à Hérat, à Alep, à Delhi, à Zanzibar, à Mostar, au nord du Pakistan, à Tombouctou et à Mopti. L’Initiative Aga Khan pour la musique (AKMI) est un programme interrégional d'enseignement musical et artistique et organise des représentations et des activités de sensibilisation, de tutorat et de production artistique dans le monde entier. Le Musée Aga Khan (AKM) à Toronto offre un aperçu des contributions artistiques, intellectuelles et scientifiques que les civilisations musulmanes ont apportées au patrimoine mondial. Le Trust soutient également les départements d’architecture et d'arts islamiques à l'Université de Harvard et au Massachusetts Institute of Technology (MIT), ainsi que www.ArchNet.org, une importante base de données en ligne sur l'architecture islamique.
Le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) est un groupe d'agences de développement privées œuvrant pour l'autonomisation des communautés et des individus, vivant souvent dans des conditions défavorisées, dans le but d'améliorer leurs conditions de vie et leurs perspectives d’avenir, notamment en Asie centrale et Asie du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne. Les agences de l'AKDN travaillent pour le bien commun de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de sexe ou de confession. Sa motivation première est l'éthique de la compassion envers les personnes vulnérables de la société. Son budget annuel pour les activités de développement social et culturel est de 625 millions de dollars. Les recettes du Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), une agence de développement de l'AKDN réalisant des investissements sur le long terme au sein d'économies fragiles, atteignent 3,5 milliards de dollars par an, dont tout excédent est réinvesti dans d'autres activités de développement.