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  • En Syrie, les formateurs de l'AKF apprennent aux agriculteurs et aux étudiants en génie agricole comment greffer des oliviers afin de créer la variété la mieux adaptée aux conditions locales.
    AKDN / Jean-Luc Ray
  • L'AKF soutient la culture de champignons dans les zones rurales exposées à la sécheresse dans la province syrienne de Salamyeh afin de permettre aux familles d'augmenter leurs revenus.
    AKDN / Naoura Al-Azmeh
  • Dans un village syrien, 10 fermiers ont contracté un prêt collectif d'un montant de 150 000 livres syriennes (2 900 dollars) auprès de l'Agence Aga Khan pour la microfinance afin de construire cette serre pour augmenter leurs sources de revenus.
    AKDN / Jean-Luc Ray
  • Dans ce village, près de 70 % des arbres sont des oliviers et 10 % sont des pistachiers. Avant l'intervention de l'AKF, les agriculteurs de la région ne savaient pas comment produire des pistaches. Lorsque les arbres ne produisaient pas de fruits, les agriculteurs les remplaçaient souvent par des oliviers. Ainsi, l'AKF forme les agriculteurs à la culture des pistaches pour assurer une diversité au sein des cultures et augmenter leurs revenus, étant donné que les pistaches se vendent beaucoup plus cher que les olives.
    AKDN / Jean-Luc Ray
  • En Syrie, les formateurs de l'AKF apprennent aux agriculteurs et aux étudiants en génie agricole comment greffer des oliviers afin de créer la variété la mieux adaptée aux conditions locales.
    AKDN / Jean-Luc Ray
Agriculture et sécurité alimentaire
En 2003, le Programme de développement rural en Syrie a commencé à travailler avec les communautés agricoles du pays sur le problème persistant de la pénurie d'eau. L'amélioration de la productivité et de l'efficacité des ressources en eau grâce à une technologie d'irrigation modernisée, combinée à une diversification agricole et des techniques améliorées, a été la base de la réussite de la Fondation Aga Khan (AKF) dans ce domaine.

Dans certaines régions de la Syrie, les ressources en eau limitées, combinées à un pompage excessif et à une mauvaise gestion, ont petit à petit provoqué un problème désormais persistant de pénurie d'eau. Pour faire face à ce problème chronique, la Fondation a, par l'intermédiaire de son programme de développement rural, travaillé avec les agriculteurs et les communautés à l'échelle locale afin de développer des méthodes de production agricole plus économes en eau. Avant la situation actuelle, l'AKF travaillait avec des communautés agricoles du pays pour pallier un problème persistant de pénurie d'eau et de pluies irrégulières. Les terres arables irriguées étaient passées de 40 000 hectares en 1960 à environ 9 000 hectares en 2007. En outre, sur les quelque 5 000 puits identifiés en 2003, près de 3 500 étaient à sec.

Consciente du lien entre la pauvreté et la disponibilité des ressources naturelles, l'AKF s'est efforcée d'améliorer les moyens de subsistance des populations ciblées en utilisant plus efficacement les ressources existantes, sans pour autant entraîner une pression superflue sur l'environnement naturel. En se concentrant sur la gestion de l'eau au niveau des exploitations agricoles, l'AKF a ainsi facilité l'accès à de nouvelles techniques d'irrigation améliorées, comblé le fossé entre les centres de recherche nationaux et les petits agriculteurs afin que ces derniers puissent profiter de semences d'orge et de blé résistantes à la sécheresse, démontré l'importance et les avantages des techniques de récolte de l'eau, et lancé des recherches sur les méthodes de culture optimales permettant de maximiser la production (et les revenus) par unité d'eau utilisée.

Pour ce faire, un objectif primordial était de favoriser des systèmes d'utilisation des terres respectant les valeurs écologiques fondamentales, augmentant le nombre de choix possibles en matière de production et améliorant les possibilités d'accroître les moyens de subsistance. 

En parallèle des initiatives de modernisation des systèmes d'irrigation, l'AKF a également soutenu l'adoption de ces nouvelles techniques et l'amélioration des pratiques agricoles en proposant des prêts abordables et faciles d'accès, pour les groupes comme pour les particuliers, et un soutien technique au niveau des exploitations. Ainsi, de 2003 à 2009, plus de 100 prêts collectifs et quelques prêts individuels ont été accordés afin de financer la mise en place d'infrastructures d'irrigation modernisées. C'est la Première Institution de Microfinance, Syrie (FMFI-S), agence du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), qui a accordé ces prêts, dont 98 % ont été remboursés au cours de la première saison.

En parallèle, les agriculteurs ayant un accès limité à une quantité suffisante d'eau pour l'irrigation avaient identifié d'autres moyens de subsistance que la production d'orge et de blé. 

Les oliveraies et la production avicole, qui nécessitent moins d'eau que les cultures céréalières et maraîchères, sont deux domaines vers lesquels ils avaient commencé à se tourner. L'AKF a ainsi facilité la création de la première association privée de producteurs d'olives en Syrie. Elle a fourni un soutien technique à la coopérative et a tenté d'identifier des marchés potentiels pour l'huile d'olive vierge extra très qualitative produite par ses membres.

En ce qui concerne l'aviculture, l'AKF a mis en avant les meilleures pratiques de mesures de biosécurité, de système de surveillance des maladies et de services de vulgarisation afin de réduire la mortalité élevée des volailles. Elle a également exploité un laboratoire privé de diagnostic vétérinaire rémunéré à l'acte, le premier du genre en Syrie et le premier à être autorisé par la Direction nationale de la santé animale. Malgré une réduction des terres irriguées et une activité accrue dans la plantation d'oliviers et la production avicole, les cheptels (principalement de moutons) n'avaient pour autant pas été délaissés, car ils représentaient toujours une bonne garantie dans les moyens de subsistance. De nouvelles rations alimentaires et techniques de sevrage améliorées ont été mises en place pour compléter une stratégie locale sur le long terme dont le but était d'introduire de nouvelles races de moutons.