L’environnement et le climat représentent des priorités stratégiques pour le Réseau Aga Khan de développement (AKDN), c’est pourquoi il s’efforce d’intégrer la notion de gestion responsable de l’environnement dans son programme de développement et veille à ce que les générations futures puissent profiter des ressources de notre planète. Dans cet objectif, ses agences et institutions mettent en œuvre de nombreuses initiatives, notamment en matière de reboisement.
Par exemple, la Fondation Aga Khan (AKF) et le Programme de soutien au développement des communautés des régions de montagne (MSDSP) ont planté une forêt à Roshtqala, au Tadjikistan, avec l’aide de la communauté locale (première photographie). De son côté, Serena, le groupe hôtelier de l’AKDN, a lancé son programme de plantation d’arbres en 1991. Le groupe a mené à bien différents projets dans le cadre de ce programme de reboisement, notamment dans la forêt de Hombe, dans le parc national du Mont Kenya, qui avait souffert des conséquences de la déforestation, et dans le parc national d’Amboseli, où les éléphants avaient détruit une grande partie des forêts.
L’AKDN se penche également sur l’utilisation de l’énergie solaire dans différents contextes :
- La centrale photovoltaïque de 400 KW de l’Hôpital provincial de Bâmiyân, en Afghanistan, assure la majorité de l’alimentation électrique de l’établissement.
- L’utilisation de panneaux solaires a drastiquement réduit l’empreinte carbone du Safari Lodge Kilaguni Serena du Parc national de Tsavo West, le premier hôtel kenyan entièrement alimenté à l’énergie solaire.
- De petits exploitants agricoles du Bihar ont investi dans un système de pompage solaire qui leur permet désormais de produire davantage et à moindre coût avec l’aide de l’AKDN.
- Le système d’alerte anti-inondations alimenté à l’énergie solaire de Gharbochung, au Pakistan, déclenche une alarme qui donne le signal aux habitants d’évacuer les lieux si la rivière qui traverse le village s’élève au-dessus d’un certain niveau en raison de l’arrivée d’une crue éclair.
Dans de nombreuses régions, il devient de plus en plus urgent de protéger l’environnement et d’aider les populations à s’adapter aux effets du changement climatique. Par exemple, en 2015, à Barsem, au Tadjikistan, de fortes températures et la fonte rapide des neiges et des glaciers provoquèrent une coulée de boue qui inonda un village et bloqua le lit de la rivière adjacente. Le lac qui se forma à la suite de cette catastrophe submergea routes, lignes électriques, fermes et habitations. Heureusement, aucune perte humaine ne fut à déplorer grâce à l’intervention rapide des volontaires formés par l’Agence Aga Khan pour l’habitat (AKAH), qui aida par la suite la communauté à se remettre sur pied grâce à la construction de nouveaux logements, systèmes d’approvisionnement en eau et infrastructures.
Plus au nord, en République kirghize, les éleveurs ont pour habitude de sortir leurs bêtes des villages pour les emmener dans les pâturages de montagne chaque printemps. Au cours des dernières années, ce système s’est avéré de moins en moins stable en raison de la pression qu’il entraîne sur les pâturages, de la dégradation de ces derniers et du changement climatique. L’Université d’Asie centrale (UCA) étudie la résilience des communautés face à ces changements, et notamment les stratégies qu’elles peuvent mettre en place pour continuer d’élever du bétail.
Pamir Energy, une entreprise créée par l’AKDN et ses partenaires, est un autre exemple de l’intégration de la notion de gestion responsable de l’environnement dans le travail de développement du Réseau. Depuis 2002, Pamir Energy a remis en état de marche 11 petites centrales hydroélectriques et a modernisé 4 300 km de lignes électriques. Elle compte parmi ses infrastructures la Centrale hydroélectrique Khorog 1, située à Khorog, au Tadjikistan. Dans la région, les petites centrales hydroélectriques se sont imposées comme une solution évidente pour garantir la sécurité énergétique des populations. Le gouvernement afghan a même invité Pamir Energy à reproduire ce modèle dans le pays afin de permettre à 1,5 million d’habitants du nord de l’Afghanistan d’accéder au chauffage et à la lumière.
Au travers de ses programmes et projets, l’AKDN s’efforce de sensibiliser le public, d’influencer les politiques et de contribuer à la transformation de la société afin d’améliorer la qualité de vie des populations. Cependant, son objectif principal est de montrer l’exemple et de prouver qu’une gestion responsable de l’environnement est possible même au sein des communautés les plus reculées.
