Monsieur le chancelier, Son Altesse l’Aga Khan ;
Princesse Zahra Aga Khan ;
Monsieur l’invité spécial, Dr Peter Kalmus ;
Monsieur l’invité d’honneur, Dr Peter Mathuki, secrétaire général de la Communauté d’Afrique de l’Est ;
Monsieur le président Zakir Mahmood et les membres du conseil d’administration de l’AKU ;
Monsieur le président Moyez Alibhai et les membres du conseil universitaire de l’AKU au Kenya ;
Monsieur le recteur, chers doyens et dirigeants, membres du corps enseignant et du personnel et anciens élèves de l’Université ;
À nos généreux donateurs et précieux partenaires ;
Chers invités et membres des familles de nos étudiants ;
Et par-dessus tout, chers futurs diplômés :
Assalam-o-Alaikum (que la paix soit sur vous), hamjambo (bonjour) et bonjour à tous.
Quelle journée ! C’est un véritable honneur d’avoir été nommé président et vice-chancelier de notre institution par notre chancelier Son Altesse l’Aga Khan. Comme cette médaille me le rappelle, de grandes responsabilités m’ont été confiées. Je suis touché par la confiance que Son Altesse m’accorde et m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour lui montrer qu’il a fait le bon choix.
Je tiens également à remercier très sincèrement la princesse Zahra, qui nous honore de sa présence aujourd’hui. Votre participation à cette cérémonie témoigne du brillant avenir de nos futurs diplômés et de notre université. Elle ajoute de l’éclat à une journée déjà radieuse.
Je suis par-dessus tout extrêmement fier d’avoir l’occasion de contribuer à concrétiser la vision de notre chancelier et de faire de l’Université Aga Khan (AKU) un puissant moteur du bien dans le monde grâce à l’incroyable potentiel de nos futurs diplômés.
Je me souviens encore lorsque ma fille Anjiya a reçu son diplôme de l’École de médecine de l’AKU. Ma femme, elle-même ancienne élève de l’École d’infirmières et de sages-femmes, était à mes côtés. J’étais à ce moment loin de me douter que je me tiendrais sur ce podium quelques années plus tard, sous leur regard et celui de mon fils Basim. Il va sans dire que, la première fois où j’ai fait mon entrée à l’AKU, alors que j’étais encore un jeune responsable des achats de 22 ans qui venait d’obtenir son master, je n’imaginais pas une seule seconde qu’un jour j’y occuperais mon poste actuel.
Si je vous raconte cette histoire, c’est pour vous montrer les possibilités que nous ouvre l’AKU.
Chers futurs diplômés, chacun d’entre vous a suivi un chemin unique qui a abouti à ce moment précis. Certains d’entre vous sont les premiers de leur famille à faire des études supérieures. D’autres, filles et fils d’enseignants, d’infirmiers ou encore de médecins, perpétuent au contraire une tradition familiale. Certains d’entre vous n’avaient jamais connu d’autre foyer que le leur avant d’arriver sur notre campus. Pour d’autres, l’AKU était le symbole d’un retour aux études après des années de travail.
Je souhaite ainsi prendre quelques instants pour reconnaître vos parcours individuels. Je pense aujourd’hui aux moments de doute que vous avez pu vivre, comme cette première fois où vous avez reçu votre copie couverte de questions et de commentaires après avoir passé un examen et que vous vous êtes dit, « j’ai du pain sur la planche ! ». Je pense également à ces moments qui ont galvanisé votre confiance, comme cette journée particulière où, alors que vous travailliez en classe, dans la salle de presse, dans la bibliothèque ou dans la clinique, vous avez atteint un nouveau niveau de perspicacité et d’excellence.
Il me semble important de préciser que vous représentez un groupe qui s’étend sur trois continents. Au sein de la promotion 2021, vous avez noué des relations durables, vous vous êtes entraidés dans vos études et vous vous êtes engagés ensemble à aider les personnes dans le besoin.
Vous êtes désormais prêts à marquer vos secteurs professionnels et le monde de votre empreinte.
Nous nous trouvons actuellement à un moment charnière, non seulement pour vous, mais également pour l’AKU. Toutefois, permettez-moi de préciser qu’un changement de direction ne se traduit pas nécessairement par une modification des principes directeurs qui étayent le travail de notre institution.
Nous continuons à croire, comme nous l’avons toujours fait, que la connaissance a le pouvoir de résoudre les plus grands problèmes de l’humanité. Nous continuons également à croire que l’AKU, dont le rôle est de produire et de diffuser de nouvelles connaissances, peut apporter une contribution extraordinaire en faveur de l’amélioration de la qualité de vie en Afrique, en Asie et au-delà.
Comme notre chancelier, Son Altesse l’Aga Khan, l’a dit à la promotion 1994 : « Lorsqu’elle est exploitée à son meilleur niveau, l’université est intrinsèquement liée au bien-être de la société dans laquelle elle est implantée. Alors qu’elle glane des connaissances de toutes parts, l’université se sert de cette base intellectuelle pour résoudre les problèmes urgents auxquels le monde fait face, tant au niveau national qu’international. »
C’est précisément ce que fait l’AKU, et je vais vous expliquer comment.
En Afrique de l’Est, l’AKU et l’Université du Michigan utilisent l’intelligence artificielle pour identifier les personnes susceptibles d’avoir des problèmes de santé futurs. Nous ne sommes pas les seuls à voir l’énorme potentiel de ce projet, et pour preuve, puisque nous venons de recevoir un financement de plus de 6 millions de dollars de la part des National Institutes of Health (NIH) des États-Unis.
Au Pakistan, l’AKU a réduit de plus de 15 % le taux de mortalité néonatale dans huit districts ruraux où vivent 14 millions de personnes. Comment y sommes-nous parvenus ? En partageant nos connaissances avec des centaines d’établissements de santé publics et privés et des milliers d’agents de santé communautaires.
Grâce à la science des cellules souches et à la manipulation génétique, nos chercheurs mettent au point de nouveaux traitements contre les maladies du sang et certains cancers comme la leucémie. Ils ont analysé les évaluations de 15 000 étudiants pour identifier quels facteurs améliorent les performances en mathématiques et en sciences. Ils étudient en parallèle les initiatives mises en place par les autochtones pour protéger les droits des minorités dans les pays à majorité musulmane.
Comme la princesse Zahra l’a souligné tout à l’heure, nous nous efforçons également de réduire nos émissions de carbone en vue de faire de l’AKU l’une des rares universités du monde à atteindre la neutralité carbone. Cet objectif ambitieux nécessitera évidemment des innovations considérables. Toutefois, nous sommes déterminés à la concrétiser, mais aussi à aider d’autres institutions du même rang à suivre notre exemple.
Dans les années à venir, nous lancerons de nouveaux programmes de formation de premier cycle en médecine et en soins infirmiers en Afrique de l’Est. Nous allons construire un nouveau centre académique et un nouvel hôpital à Kampala. Enfin, nous allons ouvrir notre faculté des arts et des sciences à Karachi pour préparer les jeunes femmes et hommes à devenir les leaders de leur génération grâce à un programme d’études unique qui englobe sciences sociales, sciences naturelles et arts.
Comme le montrent tous ces exemples, et à l’approche du 40e anniversaire de l’AKU, nous restons fidèles à notre vision fondatrice, mais n’hésitons pas à faire preuve d’audace pour relever les défis qui nous attendent.
Je souhaiterais exprimer toute ma reconnaissance envers les personnes qui ont participé à notre succès. Je pense notamment aux décideurs politiques qui contribuent à créer l’environnement favorable dans lequel nous travaillons, notamment au Dr Peter Mathuki, le secrétaire général de la Communauté d’Afrique de l’Est. Je pense également à nos généreux donateurs, volontaires, anciens élèves et partenaires, sans oublier les autres agences du Réseau Aga Khan de développement (AKDN). Ce fut un plaisir d’apprendre à connaître et à travailler avec les différents membres de la famille de l’AKU au cours de mes premiers mois de mandat.
Mesdames et Messieurs, nos diplômés représenteront toujours la plus grande contribution que nous puissions apporter aux pays auprès desquels nous travaillons.
Chers futurs diplômés, nos anciens élèves - vos prédécesseurs - ont arpenté les mêmes couloirs, ont suivi les mêmes cours et ont appris dans les mêmes cliniques et salles de classe que vous. Ils ont porté le même uniforme vert et or que vous portez aujourd’hui. Et chaque jour, ils prouvent à quel point l’enseignement à l’AKU est puissant.
Ils fondent des écoles et des cliniques au sein de communautés défavorisées. Enseignants, chercheurs ou dirigeants influents, ils occupent une place sur la scène internationale. Employés de gouvernements nationaux, ils façonnent les politiques publiques. Ils lancent des start-up technologiques ou écrivent des poèmes primés. Ici, à l’AKU, ils font partie de nos dirigeants, chercheurs et professionnels les plus appréciés. Leur parcours est la preuve que vous pouvez concrétiser vos ambitions les plus audacieuses.
Aujourd’hui, nous ne célébrons pas la fin de quelque chose, car votre voyage ne fait que commencer. C’est désormais le moment pour vous de montrer au monde ce qu’un diplômé de l’AKU est capable d’accomplir.
Merci.