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Chefs-d'oeuvre islamiques de l'Aga Khan Museum
Le monde islamique a laissé dans les grands musées universels des collections que nous nous attachons chaque jour à rendre accessibles à un public toujours plus intéressé par ses créations. Après le rassemblement en Europe, à la fin du xixe siècle, d’importants ensembles représentatifs des arts de l’Islam, sous l’impulsion de quelques amateurs éclairés, un nouveau temps est venu : depuis plus de trente ans, de nouvelles collections ont été rassemblées dans les pays islamiques ou à leurs frontières. Ce mouvement marque un intérêt renouvelé pour une immense culture, et ce chez ses acteurs même. Le futur musée Aga Khan à Toronto offrira aux visiteurs un ensemble unique au monde illustrant à merveille l’art du livre. À son origine se trouvent les pièces réunies par un prince érudit, le regretté Sadruddin Aga Khan, qu’illustrent des chefs-d’oeuvre de la peinture iranienne du xvie siècle pour l’essentiel. Depuis quelques années, l’orientation donnée par l’Aga Khan Trust for Culture est d’adjoindre à cet ensemble exceptionnel, des objets de prestige et des pages retraçant l’évolution de « la Belle Écriture » qui se forme essentiellement à l’épreuve de la copie du Coran. L’oeil du néophyte est pris par le rythme proprement musical de cette écriture. À côté de cet axe majeur, un ensemble important est dédié au développement d’une tradition scripturaire chiite qui nous entraînera, avec l’oeuvre fascinante d’Ismâ‘îl Djalâyr, jusqu’aux grandes mutations artistiques du xixe siècle. L’écriture, composante essentielle de l’esthétique islamique, se joue sur tous les supports et dans tous les registres, comme le montrent les oeuvres séculières présentées, dont une impressionnante inscription poétique faite en Andalousie à la fin du xiie siècle. Outre l’écriture, à laquelle il serait restrictif de cantonner l’art islamique, on découvre les productions luxueuses d’un monde qui n’a cessé de regarder et de faire fructifier ce que produisait la Chine ou les images qui lui venaient d’Europe. Un monde où la circulation des hommes et des biens a contribué à un brassage, à une unité qui demeure une clef essentielle de compréhension du monde de l’Islam.